Dieu nous dit dans le Saint Coran au chapitre 2, Al Baqara (la Vache), verset 261, je cite :

 

Croyant inconditionnel et profondément spirituel notre regretté Khalife Général El Hadj Omar BONGO ONDIMBA avait sans doute compris et intégré le sens de cette parole divine, eu égard aux à la multiplicité d’œuvres accomplis par lui au profit de notre pays en général, et de notre communauté en particulier.

 

Nous voulons au cours de cette cérémonie rendre hommage à ses actions, pour cela nous voulons nous souvenir à jamais de ce Grand homme de foi en implorant Dieu pour que les œuvres grandioses qu’il a réalisé lui soient rétribuées au centuple et lui fassent bénéficier de tous les bienfaits qui s’y rattachent.

 

Assurément nous ne pourrons pas être exhaustif au sujet des actes qu’il a posé au profit du développement de l’Islam au Gabon et pour le bien être des peuples musulmans, au Gabon, en Afrique et dans le reste du monde, tellement ils sont multiples et variés.

 

Toutefois, les musulmans du Gabon souhaitent que l’on se souvienne d’un certains nombre d’entre eux, qui pour eux ont tracé indubitablement le sillon de la construction de l’Islam du Gabon.

 

Parmi ces actes, il y a le premier d’entre eux et de loin le plus important, car à l’origine de tous les autres : il s’agit de la conversion en 1973 en Arabie Saoudite du Président de la République, Albert Bernard Bongo devenu du fait de son voyage aux lieux saints de l’Islam, El Hajj Omar Bongo.

 

En effet, tout le monde pourra aisément en convenir qu’à partir de cette date, la conversion à l’Islam est ouverte au Gabon et la présence islamique  y prend une nouvelle dimension, évidemment plus favorable à son développement.

 

Aussi, pouvons nous affirmer que, quantitativement, cette conversion entraîne beaucoup d’autres aussi bien au sein du cercle des collaborateurs du Khalife général, mais également aussi au sein des couches populaires, car à partir de ce moment, les musulmans majoritairement venus de l’étranger peuvent désormais afficher ouvertement leur foi sans crainte et par voie de conséquence convertir de nombreux gabonais. 

Qualitativement, cette conversion entraîne l’arrivée sur notre territoire d’érudits et savants maîtrisant le savoir islamique, qui prennent bénévolement en charge la mission de formation des gabonais nouvellement convertis à l’Islam. De plus, elle permet d’établir des relations diplomatiques avec les pays et institutions islamiques, principaux bailleurs de fonds dans l’édification des lieux de cultes qui se mettent progressivement en place.

 

Plus encore, grâce à sa volonté de faire figurer l’Islam parmi les grandes religions pratiquées au Gabon, des mosquées prestigieuses ont été construites grâce à l’amitié qu’il avait avec les souverains et chefs d’Etats du monde musulman. On peut citer à cet égard la prestigieuse Mosquée Hassan II, don que lui fit le Roi défunt du Royaume du Maroc, Sa Majesté Hassan II, ou encore les quatre prestigieuses Mosquées de Port-Gentil, Franceville, Oyem, et Makokou qui lui ont été offertes par le Roi défunt du Royaume d’Arabie Saoudite, le Serviteur des deux saintes Mosquées, Fahd Ibn Abdelaziz Saoud.

 

Dans le même ordre d’idée, nous relèverons que le premier et seul établissement islamique d’enseignement secondaire au Gabon est un don qui lui fut accordé par les plus hautes autorités de l’Etat du Koweit.

 

Par ailleurs, pour avoir intégrer le sens de la solidarité qu’enseignent les écritures islamiques, le Khalife Général n’avait de cesse d’en manifester aussi bien au sein de la communauté qu’en dehors de celle – ci. C’est ainsi que notre communauté a bénéficié de nombreux gestes de solidarité du Khalife Général. On peut citer sans être exhaustif, les dons multiples et variés de denrées alimentaires, de moyens roulant au profit de l’institution islamique, de moyen financiers également et particulièrement l’octroi systématique de billet pour l’accomplissement du pèlerinage à la Mecque à de nombreux compatriotes, etc.

 

De plus, en assumant sa foi musulmane, il a permis le décloisonnement des barrières culturelles et ouvert la voie de la compréhension par le peuple gabonais de ce que l’Islam était non pas une coutume venue de l’Ouest afrique, ni une religion exclusivement des « aoussas », mais bien une religion divine révélée par Dieu au genre humain au travers d’un Livre, le Saint Coran et d’un Prophète, Mohammed, (saw), à l’instar du judaïsme avec la Thora comme Livre et Moïse (Moussa) comme Prophète et du christianisme avec la Bible comme écriture et Jesus (Issa) comme Prophète.

 

 

Nous nous souviendrons également du Khalife Général El Hajj Omar BONGO ONDIMBA comme l’initiateur, le promoteur et le chantre du dialogue interconfessionnel au Gabon.

 

Sa vie  durant, il n’a eu de cesse de rappeler cette exigence cardinale à ses différents et nombreux  interlocuteurs religieux et à œuvrer personnellement avec acharnement à atteindre cet objectif, persuadé qu’il était que la tolérance religieuse était le gage de la coexistence pacifique des religions dans un pays comme le Gabon.

 

De même, il a noué de nombreux contacts et amitiés avec les puissances du monde islamique de sorte à faire rayonner notre pays au sein de la Oummah islamique.

 

La communauté musulmane du Gabon se souviendra aussi que, dans son souci de recherche permanente de l’équité, le Khalife Général a permis à l’Islam au Gabon de bénéficier lui aussi d’un certain nombre de jours fériés pour célébrer dans la quiétude ses jours de fête. Il en est ainsi des jours de l’Aïd el Fitr, fête de fin de Ramadan et l’Aïd el Adha, appelée communément fête du mouton. 

 

Pour tout ceci et pour tout ce que nous n’avons pas pu énumérer ici, unissons nos cœurs pour rendre un vibrant hommage à notre Khalife Général El Hadj Omar BONGO ONDIMBA, rappelé à Dieu le 8 juin 2009.

Puisse Allah, agréer ses actes, les lui récompenser au centuple et le recevoir parmi Ses serviteurs rapprochés. Âmîn !